'Komm mir grennen e Veräin !
Philcolux a participé à l'exposition 'Komm mir grennen e Veräin ! La vie associative dans la ville de
Luxembourg depuis le 19ème siècle' au Letzebuerg City Museum.
En janvier 2021 Monsieur Genot Gilles, Conservateur des 2 Musées de la
Ville de Luxembourg s'adressait aux associations ayant leur siège sur le
territoire de la Ville de Luxembourg afin d'obtenir des objets liés à leur
propre histoire.
C'est bien volontiers que le comité de la Philcolux a accepté de participer à
cette exposition en proposant du matériel.
Le choix des responsables fut vite pris: Maquette en bois de l'association
Philcolux ainsi que les premiers statuts.
L'ouverture officielle de l'exposition avait lieu le 24 mars 2022 au
Letzebuerg City Museum.
Nos 2 objets ont bien été mis en évidence parmi les nombreux autres objets
mis à disposition par les associations.
Vue le grand intérêt du public, l'exposition a été prolongée du 31.01.2023
au 09.07.2023,.
L'ouvrage 'Sociabilité au Luxembourg' - 'Geselligkeit in Luxemburg' a été
publié à l'occasion de l'exposition. Le livre bien illustré comporte 476
pages.
Sous https://citymuseum.lu/exhibition/komm-mir-grennen-e-verain/ vous
pouvez trouver des informations supplémentaires, dont entre autres le texte
ci-dessous.
Les premières associations se créent au Luxembourg au début du 19e siècle.
Depuis, des milliers d’associations ont vu le jour, dont beaucoup ont été
dissoutes. Leurs objectifs étaient et sont toujours très variés : convivialité,
sport, santé, culture, science, foi, engagement social ou politique. La
majorité des habitants du Luxembourg est membre d’au moins une
association. On estime aujourd’hui à 7 000 le nombre d’associations actives
au pays, dont plus de 500 dans la capitale. L’exposition met en lumière le
phénomène associatif sous toutes ses formes, depuis ses origines jusqu’à
nos jours.
Au Moyen Âge et à l’époque moderne, les confréries sont les précurseurs
des associations : elles offraient de l’aide en cas d’urgence et veillaient au
salut de leurs membres. Au sein de la confrérie de tir de la ville de
Luxembourg, fondée au début du 15e siècle, les loisirs en commun jouaient
déjà un rôle. L’intégration du pays dans la France républicaine à partir de
1795 a mis fin au système des guildes et des confréries. Dans la première
moitié du 19e siècle, diverses associations bourgeoises à caractère
purement laïc virent le jour, exprimant la conscience des élites urbaines.
La Constitution luxembourgeoise de 1848 garantit pour la première fois la
liberté de réunion et d’association, ce qui entraîna une vague de création
d’associations. Désormais, la vie associative s’étendit également à la classe
artisanale et ouvrière et, outre les associations musicales, scientifiques,
sociales et sportives, de nombreuses associations à but non lucratif virent le
jour, comme par exemple des corps de pompiers volontaires (Grund,
Pfaffenthal, Eich, Clausen) et des associations de soutien aux ouvriers. Ce
n’est que dans les années 1880 que les associations de gymnastique, de
natation et de cyclisme se multiplient, suivies par le football au début du
20e siècle. La loi régissant les associations, toujours en vigueur, a été
adoptée en 1928.
De manière divertissante, l’exposition met en évidence des aspects
particuliers de la vie associative : l’importance des statuts, la célébration
solennelle des anniversaires de l’association, les compétitions ainsi que les
hommages rendus aux membres méritants.
En outre, l’exposition montre comment les associations ont toujours
participé à des évolutions sociales et politiques plus larges : Dans le cadre
des tensions idéologiques du « Kulturkampf » de la fin du 19e siècle, elles
se sont positionnées entre le conservatisme catholique, le libéralisme et le
socialisme. Le fait que l’industrialisation a profondément modifié les
rapports entre la campagne et la ville ainsi qu’entre l’homme et la nature a
donné naissance à des associations pour la préservation des traditions
paysannes ainsi que pour la protection de la nature et la santé publique.
Enfin, l’annexion du Luxembourg par l’Allemagne nazie a marqué un
tournant pour les associations, qui ont été soit mises au pas, soit dissoutes.
Au 21e siècle, pour rester attractifs, de nombreux clubs traditionnels
doivent s’adapter à de nouveaux défis. On assiste à des fusions ou à des
dissolutions d’associations. Ainsi, la plus ancienne société de chant de la
capitale, la Société chorale Grand-Ducale Hollerich, fondée en 1848, a
récemment cessé ses activités après plus de 170 ans. Pourtant, le milieu
associatif n’est pas en crise : de nouvelles associations sont créées presque
chaque semaine et leur contribution à la société reste importante.
Photos: Roger Thill